Maison Rivière et Place du Padouen, Golfech

BPA ARCHITECTURE & ATELIER 319

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Concours non lauréat

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La maison Rivière et son Parc, la Place du Padouen, au cœur de Golfech, est le témoin d'une transformation majeure. Cette propriété exceptionnelle de 17 000 mètres carrés, ornée d'arbres bicentenaires et riche d'une histoire vieille de près de deux siècles, s'apprête à devenir le berceau d'un projet inclusif, porteur d'une signification historique profonde.

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1. Une Résidence pour les Aînés : Dans un souci de modernité et de respect de l'environnement, une résidence écologique, conçue pour accueillir les personnes âgées autonomes tout en combattant l'isolement, sera érigée. Ici, les générations se rencontreront, se soutiendront mutuellement, et partageront des moments de vie précieux.

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2. Un Lieu de Culture et de Rencontre : l’ancienne salle polyvalente, restaurée avec soin, deviendra le cœur culturel de Golfech. Une bibliothèque, une ludothèque, des expositions, et des espaces de rencontre ou de travail partagé pourront y prendre place. Cet espace transcendera les générations, encourageant la créativité et la convivialité.

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3. Un parc aujourd’hui ouvert et partagé

Ce projet représente bien plus qu'une simple rénovation. Il s'inscrit dans une tradition ancienne et honorable. En ancien français, le terme "Padouen" désigne un espace commun, un lieu ressource pour les plus démunis. Il pouvait être un lieu de glanage, de pâturage, ou de rencontre. Ainsi, le projet perpétuera cette tradition en créant un espace inclusif qui accueille toutes les générations, un lieu de partage, d'entraide, et de soutien mutuel.

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La parcelle étudiée a une position stratégique, idéalement située à l’entrée ouest de Golfech. Le parc est donc à la fois connecté au village, tourné "vers l’intérieur » et « ouvert » sur les parcelles sylvicoles qui composent le paysage agricole jusqu’au canal de Golfech. Les cheminées de la centrale nucléaire chapeautent le territoire et constituent les points d’appel emblématiques du paysage local.

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Le site est pourvu d’un riche patrimoine vernaculaire : pigeonnier, ferme, fontaine, place de village, maison de maitre. Le patrimoine végétal est également varié et digne d’intérêt. Il se compose d’une palette classique des parcs du XIX ième siècles : Platanes, cèdres, haies de buis, chênes verts...

 

La Maison Rivière a traversé les âges, avec quelques rides certes mais elle témoigne de l’habilité des bâtisseurs de l’époque et cela doit être respecté.

Aussi notre intervention sera plus que mesurée les charpentes, les planchers, les sols anciens, les boiseries, l’escalier, les cheminées seront conservées. Les reprises seront exécutées selon les procédés traditionnels enduits, lavis, peintures. Les ouvertures supplémentaires seront ordonnancées sur les espaces publics et plus libre sur le cœur. Les planchers intermédiaires réalisés en bois.

L’extension à l’articulation entre les deux ailes annexe de la maison Rivière permettra d’un seul point de desservir de plain pieds les deux niveaux, un ascenseur et un escalier permettent d’accéder à deux coursives « galerie » qui desservent les logements puis la maison de maître. Ces espaces « tampons » sont largement dimensionnés et permettent le prolongement du chez soit tout en offrant une déambulation protégée et agréable en été comme en hiver, c’est aussi une espace de rencontre entre l’intime et le public, des espaces à s’approprier ou non.

L’extension est réalisée avec un haut mur courbe et épais en pisé de terre crue, animé d’ouvertures agissant comme un photophore.

La façade sur la place Padouen, conserve l’alignement, le volume se « déhanche » dans le plan créant ainsi une faille, lien entre l’ancien et le nouveau et concrétise l’entrée principale.

Le soubassement, les lignes de modénature et la corniche des existants sont prolongés sur le volume au moyen de brique foraine.

De même l’extension s’ouvre comme une fenêtre sur le parc, offrant au salon du R+1 une vue apaisée en lointaine sur les grands paysages.

Ce volume atypique joue de l’abstraction moderne de l’objet singulier, tout en tissant des liens avec le passé, existant avec les lignes de forces reprisent sur la modénature ou plus ancien et disparu depuis avec l’usage de la terre crue.